C’est la pluie qui m’a fait découvrir Lê Ba Dang à Hué. En me mettant à l’abri à la Fondation d’Art qu’il a ouverte en 2006. C’est un artiste aux multiples facettes que j’ai découvert. Cet artiste méconnu en France et pourtant reconnu internationalement est l’auteur d’une œuvre riche et passionnante.
Lê Ba Dang est natif de Hué au centre Vietnam. Mais c’est en France qu’il a fait ses études. En 1940, avec 19 750 autres Vietnamiens, l’artiste a fait partie des linh tho ( » travailleurs soldats « ), ouvriers » indigènes » réquisitionnés par l’État français au début de la Seconde Guerre mondiale. En 1948, après maintes tribulations, Lê Ba Dang sort diplômé de l’école des Beaux-arts de Toulouse.
Lê Ba Dang porte en lui deux cultures. L’orientale de ses racines, à laquelle il fait toujours référence, et l’occidentale.
« Je suis un homme qui vit du rêve de son paradis perdu. Toute mon œuvre d’artiste n’est que le reflet de cet amour à mille facettes. C’est dans mon pays d’enfance que j’ai appris à découvrir et à aimer l’éternelle jeunesse du monde. Ce que je traduis dans mon langage de plasticien, c’est le cycle éternel de la lumière et de la vie, dans les choses, autour des choses, au-dessus des choses, au-delà des choses » Lê Ba Dang